Innsbruck

Innsbruck, avant dernière étape. Les jours passent et ne se ressemblent pas. Les montagnes verdoyantes aux sommets peliculeux nous regardent de haut. 22 jours c'est pas grand chose pour elles. J'ai toujours trouvé les montagnes arrogantes, moi au moins je ne me fait pas empaturer par des bovins tout l'été.
Dernière auberge de jeunesse. Plus que deux trains à prendre avant le retour au bercail. Innsbruck a tout de la petite ville bourgeoise mais charmante que les familles et les vieux couples déjà rougis par l'autobronzant fréquentent aux premières neiges. L'ennui c'est que c'est l'été. Pas de neige. Mais la ville fait l'effort d'organiser pour notre plus grand bonheur un jazz festival, on va pas se gêner.
Une rencontre, sûrement pas la dernière. Un couple dans le train vers l'Autriche avec lequel nous avons discuté presque 2 heures. Dans 3 langues. On commençait nos phrases en allemand, on les finissait en français pour mieux répondre en anglais. Epique.
Une dernière auberge donc, chambre sous les toits, il doit pleuvoir ce soir. La pièce fait penser à ces vieux châlets où on aimerait trouver une cheminé. Moins de 17 euros la nuit, on peut rêver. Le rêve est gratuit. Beaucoup de monde ce soir devant la grande scène qui donne sur la rivière. New Orléans festival avec bière à flot. A notre droite, le soleil se couche derrière les montagnes. Deux femmes dansent la country à coté des toilettes amovibles. Elles ont des marques d'autobronzant.

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